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mercredi 19 septembre 2012

Transaction bancaire : la sécurité se renforce avec la carte à validité virtuelle



  
Dr Amon Ettien

Les solutions mises en œuvre pour accroître la célérité dans les transactions financières, notamment dans les opérations bancaires, exposent le système à diverses formes d’insécurité. Cela va du piratage informatique aux vols des instruments de payement comme le chèque et la carte bancaire.
Dr Amon Ettien, ancien enseignant-chercheur à l’Université de Paris VI et à l’Institut national polytechnique Houphouët- Boigny  (Inp-Hb) de Yamoussoukro, a mis au point une solution adaptable à toutes les cartes existantes. Son intérêt pour ce sujet est parti d’une discussion qu’il a eue avec une caissière d’une banque de la place. «Le début de mes travaux date de 1997. Ils font suite à une question d’angoisse d’une caissière dans une banque de la place, tendant à me faire croire que j’aurais tiré un chèque au porteur, alors que ce n’était pas le cas. C’est alors que je m’étais rendu à l’évidence que nous sommes tous à la merci de la fraude. Alors une question à germé dans mon esprit : quelles solutions faudrait-il mettre en place de sorte que, même perdus ou volés, les moyens de paiement scripturaux ne puissent être utilisés frauduleusement ? », explique Dr Amon Ettien. Aussi, ses premières analyses des systèmes de payement font-elles apparaître une grande  faiblesse : sur le marché, aucune solution ne permet de garantir à leurs porteurs légaux l’usage exclusif des instruments de payement. Ce, en raison des risques de falsification, de vol ou des nombreuses techniques qui permettent de soutirer les codes personnalisés attribués aux bénéficiaires légaux et d’en user frauduleusement. C’est donc sur ce constat qu’il va baser  sa solution qu’il définit comme étant une couche de sécurité supplémentaire. «Mes solutions sont à prendre pour des options de cartes, comme le sont le système de freinage ABS et l’air-bague par exemple sur une automobile. Ce type de carte s’adresse donc aux usagers qui aspirent à plus d’assurances et de garanties », explique-t-il. En effet, la carte à validité virtuelle se fonde sur l’hypothèse qu’il n’est pas nécessaire de maintenir une carte bancaire active tout le temps. Surtout que selon lui, les statistiques indiquent qu’en Occident, la carte bancaire est utilisée en moyenne 1,5 fois par jour; et en Afrique, peut-être une fois tous les 15 jours. «Pourquoi exposer la carte aux risques d’utilisation frauduleuse pendant tout le reste du temps où elle dort. Pour moi, cette manière de la gérer  est une faille à colmater », souligne Dr Amon. Qui indique que la technologie développée de la carte à validité virtuelle est destinée à corriger cette faiblesse. En effet, comme son nom l’indique, sa validité n’est pas permanente sur toute sa durée de vie. Son utilisation implique un couplage intime entre son porteur et la banque. Autrement dit, la carte bancaire à validité virtuelle introduit la gestion et l’interactivité en temps réel, lors d’une transaction. De ce fait, «les données usurpées, tout comme la carte volée ou perdue, ne sont pas suffisantes pour faire une opération. Le principe consiste à la verrouiller au niveau de la banque pendant les moments où le titulaire n'en a pas besoin. La validité est donc activée à la demande, évidemment après avoir identifié et formellement authentifié le porteur légal, et ce, juste pour la transaction en cours de réalisation. Immédiatement après, la carte est désactivée dans le système », souligne le chercheur ivoirien. En procédant de la sorte, on évite d’exposer inutilement la carte à la fraude, au moins sur des moments où le titulaire l’a rangée dans son étui. Au demeurant, cette innovation ne portent pas sur les technologies mises en œuvre dans la réalisation des cartes. Il s’agit plutôt d’algorithmes destinés à modifier leur gestion et leur utilisation à des fins sécuritaires. «Mes algorithmes apportent des couches de sécurité supplémentaires à tous types de cartes bancaires dont l’utilisation interagit avec un automate distant qui en assure le contrôle. C’est ce qu’on appelle le mode Online », assure Dr Amon. Cette innovation brevetée attend encore d’être vulgarisée.

David Ya

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