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mercredi 19 septembre 2012

Cnra: Un savoir faire confirmé



Les semences de plusieurs variétés de cultures ont été mises au point par le Cnra


L’Université Félix Houphouët-Boigny, ex- université de Cocody (Abidjan),  a été le cadre degrandes festivités marquant la rentrée universitaire. Dans un cadre nouveau et sous le thème évocateur de «Journées du départ nouveau », l’enseignement supérieur national reprend vie. Ces journées qui se veulent fastes n’offrent pas moins  l’occasion aux instituts de recherche ainsi qu’à certains établissements supérieurs de renom, de faire connaître leur savoir-faire  technologique. L’Institut national polytechnique de Houphouet Boigny de Yamoussoukro dont la réputation n’est plus à démontrer, a choisi de présenter son mini-château d’eau. Ce produit innovant, destiné surtout au monde rural, pourra être d’une grande utilité à l’Etat qui cherche encore des moyens simples et efficients pour mettre de l’eau potable à la disposition des populations rurales.
Outre l’Inphb, le Centre national de recherche agronomique (Cnra) a exposé les produits technologiques de sa longue expérience de recherche agronomique. Parmi ceux-ci, ses liqueurs à base de cacao, de café, de gingembre ; ses semences à haut rendement de cacao, cola, graine de palme, de café,  ainsi que de beaux meubles faits à partir de bois d’hévéa. L’histoire de la recherche de variétés plus performantes, du reste en ce qui concerne le cacao, est antérieure à 1954, date à laquelle, l’Amelonado, la première variété de cette culture phare du pays est apparu. Sa précocité de 6 ans et sa faible productivité (0,3 à 0,5 tonnes à l’hectare)  ne l’ont pas empêché d’enrichir les premiers planteurs du pays devenus millionnaires. Mais la recherche agronomique nationale voulait mieux. En 1975, 12 hybrides sont mis au point. Cette  trouvaille offre un délai de production de 3 ans et une productivité améliorée de deux tonnes à l’hectare. Trois ans plus tard, en 1978, un autre palier est franchi. Sept  nouveaux hybrides sont vulgarisés. Avec un rendement allant jusqu’à trois tonnes l’hectare et la précocité ramenée à deux ans, la culture cacaoyère atteint son apogée. Aujourd’hui, si cette spéculation qui a connu pendant longtemps une traversée du désert résiste, et demeure l’une des principales sources d’entrée de devises pour la Côte d’Ivoire, c’est parce que sans cesse, les chercheurs ont amélioré ses performances. En 2007, la vulgarisation des clones dénommés «cacao Mercedes» par les paysans, en raison de sa précocité (18 mois pour entrer en production) et son rendement qui excède les 3 tonnes à l’hectare ont  permis à la cacaoculture de tenir la dragée haute à l’hévéaculture qui monte en puissance. Selon docteur Mathurin Koffi Okoma, chercheur en biotechnologie génétique et amélioration des plantes au Cnra, le meilleur à  venir. Il fonde sa conviction sur les avantages de la biotechnologie qui permet d’accélérer la mise en œuvre de clones toujours plus performants. C’est ainsi qu’une variété comme le «cacao Mercedes » a été conçue avec des atouts comme la capacité de résistance à la pourriture brune des cabosses et aux mirides, en plus de sa grande productivité et sa précocité. Par ailleurs, la culture in vitro, utilisée aujourd’hui par cet institut de recherche,  permet de produire rapidement et en grand nombre des plants de qualité pour les mettre à la disposition des producteurs.

David Ya

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