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mercredi 19 septembre 2012

La technologie du cloud inspire un nouveau serveur pour les centres de données modernes



Le 4 septembre dernier, lors du lancement officiel international en ligne, de Windows Server 2012, Satya Nadella, président de Microsoft Server and Tools Business (serveur et outils d’entreprises), a annoncé la mise à disposition générale de cet outil novateur. Dans son discours de présentation, Satya Nadella a décrit de quelle façon Windows Server 2012 est une pierre angulaire de l’OS Cloud qui offre aux clients une plateforme moderne pour les applications du monde entier. «Le système d’exploitation a toujours été le pouls de l’informatique et il traverse actuellement un renouveau avec le nouveau monde des services cloud continus, des équipements connectés et des données lourdes», a expliqué Satya Nadella. «L’expérience exceptionnelle de Microsoft dans les systèmes d’exploitation les plus largement utilisés, les applications et les services cloud nous met en position d’offrir l’OS Cloud, basé sur Windows Server et Windows Azure tout en aidant les clients à réaliser un centre de données sans limite». Bâti à partir de l’expérience du géant américain de l’informatique en matière d’exploitation de centre de données internationales qui se base sur des centaines de milliers de serveurs fournissant plus de 200 services cloud, Windows Server 2012 élargit la définition d’un système d’exploitation sur serveur, incorporant des technologies traditionnellement séparées, telles que le stockage avancé, la mise en réseau, la virtualisation et les capacités d’automatisation. Des centaines de nouvelles fonctions peuvent aider les clients à réaliser une avancée transformationnelle en termes de vitesse, d’échelle et de puissance de leurs centres de données et de leurs applications. En association avec Windows Azure et System Center, Windows Server 2012 permet à ses clients de gérer et d’offrir des applications et des services sur des clouds publics, hébergés ou privés. Ce nouvel outil promet d’être avantageux pour les clients de la firme qui pourront désormais  utiliser leurs compétences et leurs investissements existants dans la gestion de systèmes, le développement d’applications, les bases de données, l’identité et la virtualisation pour profiter de Windows Server 2012 et tirer au mieux parti de l’informatique dématérialisée.
Le cloud computing, informatique virtuelle ou encore informatique dans le nuage, est un concept qui consiste à déporter sur des serveurs distants, des stockages et des traitements informatiques traditionnellement localisés sur des serveurs locaux ou sur le poste de l'utilisateur.
David Ya





Transaction bancaire : la sécurité se renforce avec la carte à validité virtuelle



  
Dr Amon Ettien

Les solutions mises en œuvre pour accroître la célérité dans les transactions financières, notamment dans les opérations bancaires, exposent le système à diverses formes d’insécurité. Cela va du piratage informatique aux vols des instruments de payement comme le chèque et la carte bancaire.
Dr Amon Ettien, ancien enseignant-chercheur à l’Université de Paris VI et à l’Institut national polytechnique Houphouët- Boigny  (Inp-Hb) de Yamoussoukro, a mis au point une solution adaptable à toutes les cartes existantes. Son intérêt pour ce sujet est parti d’une discussion qu’il a eue avec une caissière d’une banque de la place. «Le début de mes travaux date de 1997. Ils font suite à une question d’angoisse d’une caissière dans une banque de la place, tendant à me faire croire que j’aurais tiré un chèque au porteur, alors que ce n’était pas le cas. C’est alors que je m’étais rendu à l’évidence que nous sommes tous à la merci de la fraude. Alors une question à germé dans mon esprit : quelles solutions faudrait-il mettre en place de sorte que, même perdus ou volés, les moyens de paiement scripturaux ne puissent être utilisés frauduleusement ? », explique Dr Amon Ettien. Aussi, ses premières analyses des systèmes de payement font-elles apparaître une grande  faiblesse : sur le marché, aucune solution ne permet de garantir à leurs porteurs légaux l’usage exclusif des instruments de payement. Ce, en raison des risques de falsification, de vol ou des nombreuses techniques qui permettent de soutirer les codes personnalisés attribués aux bénéficiaires légaux et d’en user frauduleusement. C’est donc sur ce constat qu’il va baser  sa solution qu’il définit comme étant une couche de sécurité supplémentaire. «Mes solutions sont à prendre pour des options de cartes, comme le sont le système de freinage ABS et l’air-bague par exemple sur une automobile. Ce type de carte s’adresse donc aux usagers qui aspirent à plus d’assurances et de garanties », explique-t-il. En effet, la carte à validité virtuelle se fonde sur l’hypothèse qu’il n’est pas nécessaire de maintenir une carte bancaire active tout le temps. Surtout que selon lui, les statistiques indiquent qu’en Occident, la carte bancaire est utilisée en moyenne 1,5 fois par jour; et en Afrique, peut-être une fois tous les 15 jours. «Pourquoi exposer la carte aux risques d’utilisation frauduleuse pendant tout le reste du temps où elle dort. Pour moi, cette manière de la gérer  est une faille à colmater », souligne Dr Amon. Qui indique que la technologie développée de la carte à validité virtuelle est destinée à corriger cette faiblesse. En effet, comme son nom l’indique, sa validité n’est pas permanente sur toute sa durée de vie. Son utilisation implique un couplage intime entre son porteur et la banque. Autrement dit, la carte bancaire à validité virtuelle introduit la gestion et l’interactivité en temps réel, lors d’une transaction. De ce fait, «les données usurpées, tout comme la carte volée ou perdue, ne sont pas suffisantes pour faire une opération. Le principe consiste à la verrouiller au niveau de la banque pendant les moments où le titulaire n'en a pas besoin. La validité est donc activée à la demande, évidemment après avoir identifié et formellement authentifié le porteur légal, et ce, juste pour la transaction en cours de réalisation. Immédiatement après, la carte est désactivée dans le système », souligne le chercheur ivoirien. En procédant de la sorte, on évite d’exposer inutilement la carte à la fraude, au moins sur des moments où le titulaire l’a rangée dans son étui. Au demeurant, cette innovation ne portent pas sur les technologies mises en œuvre dans la réalisation des cartes. Il s’agit plutôt d’algorithmes destinés à modifier leur gestion et leur utilisation à des fins sécuritaires. «Mes algorithmes apportent des couches de sécurité supplémentaires à tous types de cartes bancaires dont l’utilisation interagit avec un automate distant qui en assure le contrôle. C’est ce qu’on appelle le mode Online », assure Dr Amon. Cette innovation brevetée attend encore d’être vulgarisée.

David Ya

Cnra: Un savoir faire confirmé



Les semences de plusieurs variétés de cultures ont été mises au point par le Cnra


L’Université Félix Houphouët-Boigny, ex- université de Cocody (Abidjan),  a été le cadre degrandes festivités marquant la rentrée universitaire. Dans un cadre nouveau et sous le thème évocateur de «Journées du départ nouveau », l’enseignement supérieur national reprend vie. Ces journées qui se veulent fastes n’offrent pas moins  l’occasion aux instituts de recherche ainsi qu’à certains établissements supérieurs de renom, de faire connaître leur savoir-faire  technologique. L’Institut national polytechnique de Houphouet Boigny de Yamoussoukro dont la réputation n’est plus à démontrer, a choisi de présenter son mini-château d’eau. Ce produit innovant, destiné surtout au monde rural, pourra être d’une grande utilité à l’Etat qui cherche encore des moyens simples et efficients pour mettre de l’eau potable à la disposition des populations rurales.
Outre l’Inphb, le Centre national de recherche agronomique (Cnra) a exposé les produits technologiques de sa longue expérience de recherche agronomique. Parmi ceux-ci, ses liqueurs à base de cacao, de café, de gingembre ; ses semences à haut rendement de cacao, cola, graine de palme, de café,  ainsi que de beaux meubles faits à partir de bois d’hévéa. L’histoire de la recherche de variétés plus performantes, du reste en ce qui concerne le cacao, est antérieure à 1954, date à laquelle, l’Amelonado, la première variété de cette culture phare du pays est apparu. Sa précocité de 6 ans et sa faible productivité (0,3 à 0,5 tonnes à l’hectare)  ne l’ont pas empêché d’enrichir les premiers planteurs du pays devenus millionnaires. Mais la recherche agronomique nationale voulait mieux. En 1975, 12 hybrides sont mis au point. Cette  trouvaille offre un délai de production de 3 ans et une productivité améliorée de deux tonnes à l’hectare. Trois ans plus tard, en 1978, un autre palier est franchi. Sept  nouveaux hybrides sont vulgarisés. Avec un rendement allant jusqu’à trois tonnes l’hectare et la précocité ramenée à deux ans, la culture cacaoyère atteint son apogée. Aujourd’hui, si cette spéculation qui a connu pendant longtemps une traversée du désert résiste, et demeure l’une des principales sources d’entrée de devises pour la Côte d’Ivoire, c’est parce que sans cesse, les chercheurs ont amélioré ses performances. En 2007, la vulgarisation des clones dénommés «cacao Mercedes» par les paysans, en raison de sa précocité (18 mois pour entrer en production) et son rendement qui excède les 3 tonnes à l’hectare ont  permis à la cacaoculture de tenir la dragée haute à l’hévéaculture qui monte en puissance. Selon docteur Mathurin Koffi Okoma, chercheur en biotechnologie génétique et amélioration des plantes au Cnra, le meilleur à  venir. Il fonde sa conviction sur les avantages de la biotechnologie qui permet d’accélérer la mise en œuvre de clones toujours plus performants. C’est ainsi qu’une variété comme le «cacao Mercedes » a été conçue avec des atouts comme la capacité de résistance à la pourriture brune des cabosses et aux mirides, en plus de sa grande productivité et sa précocité. Par ailleurs, la culture in vitro, utilisée aujourd’hui par cet institut de recherche,  permet de produire rapidement et en grand nombre des plants de qualité pour les mettre à la disposition des producteurs.

David Ya

Recherche scientifique et innovation technologique : La Côte d’ivoire en quête d’un dispositif novateur



Cissé Bacongo, ministre de l'Enseignement sup. et de la Recherche scientifique

Les bienfaits et de science et de la modernisation ne sont plus à démontrer. Car,  il est de notoriété  que les pays qui maîtrisent la science et ses applications dominent l’économie mondiale, contrôlent les marchés et imposent leur culture. La science, la technologie et l’innovation constituent, de ce fait, les puissants outils de développement dont aucune société ne peut, actuellement faire l’économie. En effet, la vitalité des activités scientifiques, technologiques et le niveau d’utilisation des résultats de la recherche, dans l’appareil productif, constituent des facteurs déterminants de la capacité d’une nation, voire d’une région, à assurer son développement socio-économique et l’amélioration de la qualité de vie de ses populations. Consciente de cette réalité, la Côte d’Ivoire dès l’indépendance a créé les conditions pour assurer un développement durable. Il existe des universités, des grandes écoles, des centres et instituts de recherche tant priés que publics ( Cnra, Csrs, Irma, Grto, Inp-Hb, Vires, Africa-rice, scaso, Lanema, Lanada, Vtib, Sodexam, I2t, Pasres, Pétroci, Oipr). Outre les infrastructures, et malgré les conditions difficiles de travail, les autorités estiment que « les chercheurs ivoiriens trouvent. » A preuves, ils sont primés au plan international. Leurs compétences sont reconnues même au-delà des frontières africaines. C’est ce qui explique que les chercheurs ivoiriens bénéficient chaque fois de subventions et autres conventions venant de l’étranger, des contrats de recherche.
Toutefois,  aujourd’hui,  face aux multiples enjeux et mutations,  quel est  l’état de la recherche scientifique et de l’innovation technologique.  Quelles sont les nouvelles orientations de la science de la technologie et de l’innovation en Côte d’Ivoire ?

A l’épreuve de la satisfaction de ses besoins réels de développement, la Côte d’Ivoire est confronté à de graves paradoxes marqués par l’imprécision du statut juridique de la recherche scientifique, malgré la création en 1971 par le décret 71-480 du 23 septembre 1971d’un ministère spécifique de la recherche scientifique, pour marquer le rôle prépondérant de la recherche. Ce domaine est aussi caractérisé par la quasi-absence de financement adéquat de la recherche dont le non respect du plan d’action de Lagos, en 1980, né de la résolution des chefs d’Etat africains et réaffirmé à Addis-Abeba, en 2007, d’affecter à la recherche, au moins 1%du Pib de leur pays respectif. Mais en réalité, le budget alloué à la recherche en Côte d’Ivoire est de 0,0125%, soit environ 900 millions de Fcfa ou beaucoup moins.
Sans oublier la déficience de mesures incitatives qui conduit au transfert inverse de technologie et à la fuite de cerveaux.
 Selon M. Cissé Ibrahim Bacongo, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, depuis une décennie environ, la recherche en Côte d’ivoire, connaît de nombreux problèmes qui se résument au plan financier par un faible niveau de financement des activités de la recherche (environ 0,15% du Pib) et au plan matériel et humains par l’insuffisance des chercheurs, la mauvaise utilisation des ressources humaines, matérielles, l’insuffisance et l’inadéquation des équipements de recherche, la vétusté et l’obsolescence des infrastructures du dispositif de recherche et la faible valorisation des résultats de la recherche.
Par ailleurs, poursuit le ministre, la crise post-électorale qui a exacerbé cette situation déjà précaire, a vu la désorganisation quasi-totale de ce secteur et la destruction du peu de matériel restant.
« Alors que gouvernants envisagent,  l’horizon 2020 d’inscrire la Côte d’Ivoire au rang des pays émergents, il est difficile, en l’état actuel des choses, d’évaluer l’ampleur des dégâts et de se prononcer avec certitude sur la contribution du secteur de la recherche au processus du développement national, » a-t-il ajouté.
L’on comprend dès lors que l’un des défis que la Côte d’Ivoire doit relever pour amorcer la reprise de sa croissance est de se doter d’un dispositif de recherche non seulement novateur, dynamique, performant et compétitif mais aussi adapté aux exigences du développement socioculturel, économique et politique national.
Un tel défi impose de concevoir et de mettre en œuvre des programmes de recherche pertinents, dont l’exécution permettra à terme de satisfaire les besoins des populations et accroître leur bien-être.
C’est dans ce contexte que les organisations régionales et sous-régionales ont pris conscience que la réalisation des Objectifs du millénaire pour le développement (Omd) passe nécessairement par la promotion de la science, de la technologie et de l’innovation.
De ce fait, les chefs d’Etats et de gouvernements de la CEDEAO ont, à travers le traité révisé, reconnu le science et la technologie comme les dénominateurs devant assurer le développement des secteurs stratégiques, accélérer l’industrialisation de la région et contribuer à la réduction de la pauvreté par la création d’emplois.
Ainsi, la CEDAEO a-t-elle organisé en 2004, la première conférence des ministres en charge des départements de la science et de la technologie. Cette rencontre de haut niveau a recommandé de doter la sous région d’une politique viable en science et technologie, dont l’objectif est de développer l’agriculture, les transports, les communications, l’industrie, l’énergie, la santé, l’hygiène, l’énergie,  l’éducation et  les ressources humaines ainsi que la préservation de l’environnement. Dans cette optique 13 ministères de CEDEAO, spécialisés sur cette question ont adopté deux documents de politiques régionales portant sur la science, la technologie et l’innovation et sur la recherche scientifique, respectivement à Yamoussoukro (24 mars 2012) et Cotonou (27 juin 2012). L’on peut retenir de ces deux rencontres, deux recommandations majeures aux Etats membres. A savoir, élaborer des politiques nationales de science, technologie et innovation ; consacrer 1% de leur Pib au financement des sciences, technologie et innovation conformément à l’accord de Lagos.

La politique de la Côte d’Ivoire pour relancer le secteur des sciences et technologique s’inscrit dans celle de la CEDAEO en matière de science, technologie et d’innovation ( Ecopost) visant la transformation des Etats membres de cette organisation en pays à économie intermédiaire, à partir du développement et de l’utilisation de la science, la technologie et de l’innovation dans les secteurs socioéconomiques et environnementaux. C’est pourquoi le ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique à travers la direction générale de générale de la recherche scientifique et de l’innovation technologique a adopté les 2 et 3 août 2012 à Abidjan, un plan stratégique de la recherche scientifique pour la Côte d’Ivoire.
« Disposer au niveau national, d’une politique et d’un plan stratégique de recherche scientifique et technologique est primordial pour le développement de toute recherche. Cette politique n’aura de sens et de valeur que si dans sa phase de mise en œuvre, elle fait l’objet d’une évaluation continuelle. Cela nécessite des moyens et un cadre opérationnel viables et fiables, » s’est justifié Pr. Kati-Coulibaly Séraphin, directeur générale de la recherche, de l’information scientifique et technologique de ce ministère.  C’était au cours de l’atelier de validation du document de politique et de matrice d’actions stratégiques de la recherche scientifique.
Ce document comporte la politique de la recherche scientifique et de l’innovation technologique, le plan stratégique de mise en œuvre des actions de développement et de la recherche scientifique et de l’innovation technologique ; les fiches de renseignements des données pour l’inventaire du potentiel scientifique et technologique.
Mieux, il est créé une Direction chargée de la valorisation et de la promotion. De ce fait chaque année, il est prévu la semaine de promotion de la recherche (Sepri). C’est une plate-forme de rencontre entre chercheurs, opérateurs économiques et les consommateurs qui permet aux chercheurs de montrer les résultats de leurs travaux afin de bénéficier d’éventuels financements des opérateurs économiques.  C’est pourquoi des recommandations ont été faites afin que l’Office ivoirien de la propriété intellectuelle (Oipi) se mette à la disposition des chercheurs pour les breveter et surtout faire en sorte qu’ils puissent bénéficier de moyens pour produire davantage.
De plus, au niveau financier, un Fonds national de la recherche scientifique est sur le point de voir le jour. Ce financement  se décline aujourd’hui à travers le Programme d’appui stratégique à la recherche et à l’enseignement supérieur ( Pasres) doté d’un montant de 5 milliards de Fcfa.  De la vie des spécialistes, ce fonds va beaucoup apporter à la recherche car il sera le départ du financement dans la durée de ce domaine.
C’est à ce prix que la Côte d’Ivoire peut s’engager pour « le départ nouveau » aux fin de la placer dans la trajectoire des pays émergents à l’horizon 2020.

David  Ya 
ALFRED KOUAME





 

lundi 17 septembre 2012

Africa Telecom People 2012 :L’avènement du haut débit passe par l’attribution de licences 3G…




La 3ème génération de téléphonie mobile a pour objectif de fournir des services multimédias en situation
de mobilité et des débits de données jusqu’à 2 Mbps. Le concept de système 3G a été standardisé à
haut niveau par l’Union international des télécommunications (UIT) sous le sigle IMT-2000 (International
Mobile Télécommunications 2000).

L’IMT-2000 a été décliné par les différents groupes de standardisation régionaux, pour aboutir enfin à la
constitution de plusieurs standards distincts, dont les deux principaux sont le W-CDMA (promu par
l’Europe et le Japon) et le CDMA 2000 (promu par les Etats-Unis). Le standard 3G européen est ainsi
connu sous le nom d’UMTS (Universal Mobile Télécommunications Services) et est développé par 3GPP
(3rd Génération Partnership Project), une coopération entre organismes de standardisation régionaux en
télécommunications.

Au vu des pressions diverses auxquelles elle a dû faire face, l’UIT a validé en tout cinq standards 3G
distincts sous la bannière unique IMT-2000. A en croire ces quelques exemples, les nouvelles normes
de la téléphonie mobile, dont les plus utilisées sont l’UMTS et le CDMA 2000, gagnent du terrain,
notamment sur les marchés émergents. Réduisant du coup une partie du fossé technologique qui sépare
ces derniers des marchés développés. On s’aperçoit très vite que les premi.res applications grand public
de la 3G visent l’accès à Internet haut débit, le visionnage de vidéos, d’émissions de télévision et la
visiophonie.

L’Afrique n’a donc plus que le choix de prendre le train en marche afin de répondre. La globalisation des
besoins télécoms des utilisateurs. L’innovation est aussi la pièce maîtresse de la survie des opérateurs,
qui ont amorti l’ensemble des usages possibles avec leurs réseaux 2G et 2,5G.

Les autorités de régulation sont-elles sur la même longueur d’onde pour accompagner les opérateurs,
les équipementiers et les consommateurs ? Si les pays du Maghreb et d’Afrique australe semblent
prendre le rythme de la compétition technologique, il n’en est pas de m.me pour l’Afrique subsaharienne,
où le nombre de licences accordées reste dérisoire et les coûts d’acquisition encore prohibitifs. Les
autorisations de migration sont un véritable parcours du combattant. Il faut environ 3,5 milliards de francs
CFA pour une licence 3G au Sénégal, contre 10 milliards au Bénin. La Côte d’Ivoire pays d’accueil
d’Africa Telecom People en a fixé le montant à 6milliards, quand au Congo Brazzaville Airtel a dû mettre
7 milliards sur la table pour obtenir.

Tout ceci pour situer l’enjeu du thème central «3G, les enjeux pour l’Afrique ?». Il me plait ici de rappeler
encore une fois le rôle important d’une plateforme comme Africa Telecom People (ATP). ATP donne non
seulement l’opportunité à de nombreuses entreprises africaines de s’exprimer devant des prospects
potentiels à moindre coût mais offre également la possibilité aux professionnels de se mettre à jour sur
les dernières tendances. Aussi, le grand public n’est pas complétement rejeté mais accueilli aux
expositions et à certaines conférences car la spécificité du marché africain fait que par solidarité celui-ci
ne peut être complètement écarté de l’échiquier des grands rendez-vous.

Je remercie comme cela est de circonstance le parrain de l’événement, M. Bruno Koné qui pour la
deuxième année consécutive nous honore. Un remerciement spécial ensuite à ses homologues des
autres pays et aux délégations étrangères qui ont fait le déplacement ici à Abidjan.

Enfin, grand merci aux sponsors qui nous accompagnent, pour beaucoup depuis plusieurs années.

Je vous souhaite une agréable et prospère participation à ATP 2012.



Oswald Guy-Cyr Louéké

    Producteur Exécutif



Présentation de l’événement



Africa Telecom People (ATP), se veut l’événement majeur de l’année 2012 en Côte d’Ivoire. En effet cet
événement de portée africaine, est prévue pour être le plus grand événement télécom en Afrique
francophone. Il est a sa 8ème édition. Ainsi après Dakar (2004), Libreville (2005), Casablanca (2006),
Brazzaville (2008) et Paris (2010), l’événement est revenu définitivement à Abidjan où il a été organisé
en 2007 et 2011. Son slogan est favoriser les échanges, consacrer les meilleurs.



Thème d’ATP 2012 : 3G, quels enjeux pour l’Afrique ?



Africa Telecom People, se tient en trois phases : L’Exposition - le meeting – La soirée des Awards.

. L’exposition : C’est un espace commercial réservé aux principaux opérateurs télécoms (fixe, mobile,
Internet), les équipementiers (vendeurs de terminaux, solutions à valeur ajoutée, ect.) et les partenaires
(media, informatique).
. Le Meeting : C’est une série de conférences et ateliers animé par des entreprises ou personnes qui
souhaitent entretenir un auditoire spécifique sur un thème d’actualité ou en rapport avec leur domaine
d’activité.
. La soirée des Awards : une prestigieuse soirée de gala au cours de laquelle les entreprises et
personnalités ayant été sélectionnées par un jury d’experts, reçoivent des trophées selon leurs
catégories (exemple : Trophée du Meilleur Opérateur Mobile Afrique de l’Ouest) pour l’année écoulée.




Le présent document a pour but de donner un aperçu de l’organisation déroulement de cette 8ème
édition.



Objectifs



1. Etre l’événement majeur sur la 3G en Afrique
2. Créer une seule et grande plateforme événementielle des TIC en Afrique francophone
3. Avoir des participants de qualité afin que les entreprises africaines nouent des partenariats sérieux
4. Renforcer l’image de marque d’ATP




Agenda



. Mercredi 3 octobre


08h – 09h : Accueil et installation des invités

09h – 9h20 : Mot de bienvenue,

9h20 – 9h40 : Allocution de Bruno Koné, Ministre de la Poste et des Tic de Côte d’ivoire

9h40 – 10h00 : Allocution de Hamadoun Touré, SG de l’UIT

10h – 12h : Séance plénière : 3G, quels enjeux pour l’Afrique?

Panel :

. Bruno Koné, Ministre de la Poste et des TIC de Côte d’Ivoire
. Max Ahouéké, Ministre Délégué de la communication et des technologies de
l’Information du Bénin
. Thierry Moungalla, Ministre des Postes, des Telécommunications et des nouvelles
technologies de l’Information du Congo
. Blaise Louembé, Ministre de l’Economie Numérique du Gabon
. Rémy Fékété, Associé à Gide Loyrette Nouel AARPI


Modérateur : Guy Zibi, Head of Consulting & Thematic Practices at Pyramid Research

12h: Ouverture de l’exposition



13h – 14h30: Pause déjeuner



14h30 – 16h00 :

Atelier 1 Salle San Pedro: Quel est l’impact réel de la 3G en Afrique? Cas de la Côte
d’Ivoire

- Sous-thème 1 : Quelle analyse du code des télécommunications?



- Sous-thème 2 : Quels nouveaux services impliquent la 3G?
- Sous-theme 3 : L’après 3G, comment se prépare-t-on?


Panel : Orange CI, ARTCI, Ericsson

Modérateur : Tecla Mbongue



Atelier 2 Salle Bassam: Le nouveau marché des applications mobiles en Afrique :

 Expériences & perspectives.

- Sous-thème 1 : Quelles sont les applications en vogue sur le marché africain?
- Sous-thème 2 : Y a-t-il un marché pour les terminaux et les applications africaines
- Sous-thème 3 : Quel rôle doivent jouer les opérateurs ?


Panel : ADA group, VMK, Moov CI

Modérateur :



16h – 17h30 :

Atelier 3 Salle San Pedro: PWCS, Wimax… ces technologies concurrentes à la 3G sont elles
fiables?

- Sous-thème 1 : Quelles sont les particularités du PWCS et du Wimax?
- Sous-thème 2 : Quel est l’empreinte de ces technologies sur l’environnement ou la
sante?
- Sous-theme 3 : Quelles sont les perspectives offertes par ces technologies?


Panel : Comium, IDREAMGROUP, ISOCEL Telecom

Modérateur : Mounir Diawara, PDG de Silicon Villa



Atelier 4 Salle Bassam: LTE, quel chemin suivre pour y parvenir facilement en Afrique?

- Sous-thème 1: Analyse du processus d’évolution d’un réseau mobile
- Sous-thème 2: Est-il convenable de passer à la 4G sans l’étape 3G ?
- Sous-thème 3: Quel est l’impact du mode d’attribution des licences dans les
migrations technologiques?


Panel: MTN CI, THAS Consulting, Ministre du Gabon

Modérateur: Bernard Sanchez



18h : Fin de l’exposition



20h – 23h : Soirée des awards



. Jeudi 4 octobre





08h00 : Ouverture de l’exposition

09h00 – 11h00 : Plénière Salle San Pedro : Principales menaces liées à la sécurité de
l’information dans les TMT (Technologies Media et Télécoms)



Pannel :

Marc Wabi, Associé Gérant de Deloitte & Touche Côte d’Ivoire

Olivier Mauduit, Responsable TMT et Audit des SI Deloitte & Touche France

Habib Bamba, Senior Manager en charge du pôle ERS (Enterprise Risk Services) de
Deloitte & Touche Côte d’Ivoire

Modérateur : Patrick M’Bengue, Président du GOTIC





Atelier 5 Salle Grand Bassam: Comment le haut débit internet peut-il booster les usages
des services à valeur en Afrique ?

- Sous-thème 1 : Comment résoudre la problématique du haut-débit par la 4G?
- Sous-thème 2 : Le mobile VoIP : Perte de revenus ou opportunité pour les
opérateurs 3G?



- Sous-theme 3 : Les terminaux compatibles 3G sont-ils abordables pour les
africains?


Panel : VIPNET, COMVIVA, SAMSUNG

Modetareur : Tecla Mbongue, Senior Analyst – Informa Telecoms & Media





12h: Visite des stands



13h – 14h30: Pause déjeuner



14h30 – 16h00



Atelier 6 Salle San Pedro: Les applications comme sources de revenus pour les opérateurs

 Mobile et les sociétés en Afrique

- Sous-thème 1 : Les applications mobiles sources de revenu pour les Opérateurs
- Sous-thème 2 : Les applications mobiles sources de revenu pour les Banques,


 Assurances et Commerçants.

- Sous-thème 3 : Quelle sécurité pour les applications mobiles?


Panel: People imput, Jetmultimedia,

Modérateur :



Atelier 7 Salle Bassam: Quels sont les projets structurants du Ministère de la

 Poste & des Ntic

- Sous-thème 1 : Le projet «un ivoirien, un ordinateur» expliqué
- Sous-thème 2 : La réforme de l’autorité de régularisation des télécoms expliquée
- Sous-thème 3 : La mise en oeuvre de l’e-gouvernance démontrée


Panel: Ministère PTIC, Poste de CI, ARTCI

Modérateur : Etienne Doh Kouadio, Directeur Général d’Alink Côte d’Ivoire



16h – 17h30 Salle Bassam: Cérémonie de Clôture

Panel:

. Bruno Koné, Ministre de la Poste et des TIC de Côte d’Ivoire
. Hamadoun Touré, Secrétaire Général de l’UIT
. Max Ahouéké, Ministre Délégué de la communication et des technologies de
l’Information du Bénin
. Thierry Moungalla, Ministre des Postes, des Telécommunications et des nouvelles
technologies de l’Information du Congo
. Blaise Louembé, Ministre de l’Economie Numérique du Gabon


Modérateur: Tecla Mbongue

Contenu:

- Mot & remerciements du parrain à ses hotes
- Revue en image des 2jours d’ATP 2012
- Mot de fin du Producteur Exécutif
- Cocktail de fin




18h00 : Fin de ATP 2012



Date / Lieux :



*Exposition : du Mercredi 3 au Jeudi 4 octobre 2012 (Mercredi: 09h – 18h – Jeudi : 09h – 18h)

Lieu : Salle des fêtes (opérateurs) et Foyers 1 et 2 (équipementiers)



*Meeting : du Mercredi 3 au Jeudi 4 octobre 2012 (Mercredi : 10h – 18h – Jeudi : 10h– 12h)

Plénière: Auditorium

Salle dédiée conférence : San Pedro / Grand-Bassam

Salle networking: Salon Ministériel

Salle de Presse : Un coin aménagé
*Soirée des awards : Mercredi 4 octobre 2012 – Lieu : Auditorium


source:Dossier de Presse




Innovation technologique: La Côte d’Ivoire affûte son dispositif d’exploitation du système de la propriété intellectuelle

Denis Bohoussou, directeur général de l'Oipi


 
Afin de soutenir le développement industriel du pays, le ministre d’Etat, Dosso Moussa a décidé de faire de l’Oipi un instrument stratégique de développement de la recherche.


Les chercheurs nationaux ne le cachent pas, ils attendent beaucoup de l’Office ivoirien de la propriété intellectuelle (Oipi). Quelles sont vos missions ?
L’Office ivoirien de la propriété intellectuelle est un établissement public à caractère administratif chargé de gérer le système ivoirien de la propriété intellectuelle.  C’est une structure de création récente sous cette forme et elle est née en 2005. Mais il faut dire qu’avant la création de  cet établissement public, il existait un service rattaché au cabinet du ministère de l’Industrie chargé de gérer la liaison entre l’Oapi (Organisation africaine de la propriété intellectuelle) et l’Etat de Côte d’Ivoire.
Pour  ce qui est des missions confiées à l’Oipi, elles peuvent se résumer en trois volets. Un premier volet que nous appelons le volet notarial. Un deuxième volet que nous appelons l’appui au développement technologique de la Côte d’Ivoire et un troisième volet qui est la lutte contre la contrefaçon et la piraterie. En ce qui concerne le premier volet de notre mission, à savoir le volet notarial, l’ Oipi est chargé de recueillir les demandes de titres de propriété industrielle telles que les demandes de brevets  d’invention, les demandes de marques, les demandes de dessins et modèles industriels, de noms commerciaux pour les examiner, et les transmettre au siège de l’Oapi en vue de leur enregistrement. Cette mission notariale est accomplie au quotidien et c’est la fonction la plus connue de l’Oipi. Je pourrais vous donner tout à l’heure quelques statistiques.
En ce qui concerne la deuxième mission qui est la mission de soutien technologique que nous appelons l’utilisation stratégique de la propriété intellectuelle, elle consiste pour l’Oipi à mettre à la disposition de la Côte d’Ivoire toutes les informations technologiques disponibles dans tous les secteurs d’activité en vue de son développement technologique.
La troisième mission est que l’office étant chargé de protéger le travail de création des uns et des autres, à savoir les brevets d’invention, les marques de produits ; il est tout à fait normal que cet office assure le service «après-vente» lorsque les titulaires de ces titres sont attaqués par le phénomène de la contrefaçon. Dans ce domaine, l’office est chargé d’accompagner les structures de lutte,  à savoir les forces de l’ordre et la justice dans la répression de la contrefaçon,  en fournissant les moyens techniques,  notamment les examens techniques du phénomène, les textes adaptés et la formation technique à ces acteurs. Voici les trois principales missions assignées à l’ Oipi.

Qu’entendez-vous par informations technologiques?
Nous entendons par informations technologiques les informations contenues dans les demandes de brevets d’invention. Le brevet d’invention est un document qui décrit en gros, comment s’articule un produit ou comment le produire. Et donc sur la base de ce document technique, toute personne ayant la capacité de reproduire pourra le faire. Or, pour le développement technologique, on a besoin de cette information scientifique, technologique. Et on peut signaler que c’est ce qui constitue même la base du développement technologique de toutes les  nations,  y compris les émergentes que nous connaissons aujourd’hui.

Pouvez-vous nous en dire plus sur les soutiens technologiques dont vous venez de parler ?
L’exploitation des brevets est un élément important dans le développement d’un pays. On en veut pour preuve le développement fulgurant des Etats d’Asie notamment, des pays comme la Chine. Comme je l’ai dit tantôt, un brevet d’invention est un document technique qui décrit un procédé ou un produit ; ce document permet à l’homme du métier (technicien, ingénieur) de reproduire un produit ou un document qui a été mis au point par un prédécesseur. Or, le brevet d’invention qui est délivré par exemple par l’Oapi, par le biais de l’Oipi, a une durée de vie de vingt ans. Ce qui veut dire qu’au bout de vingt ans d’exploitation, cette technologie tombe dans le domaine public. Autrement dit, toute personne qui a la capacité de reproduire cette technologie pourra le faire gratuitement sans payer. Au regard de cela, l’une de nos missions est de mettre à la disposition de la Côte d’Ivoire, toute cette information technologique que nous avons dans nos bases de données et qui peuvent se chiffrer pratiquement à 70 millions de documents.

Quels sont les domaines d’activité qui sont couverts par ces informations technologiques ?
Ce sont des informations technologiques qui couvrent tous les secteurs d’activité. Que ce  soit la médecine, la pharmacie avec la fabrication des médicaments, la mécanique, le nucléaire, la recherche agricole… toutes ces informations sont disponibles. Nous essayons ensuite de les disséminer à travers les usagers que sont les centres de recherches, les établissements d’enseignement supérieur et les entreprises elles-mêmes.

Comment faites-vous cette dissémination ?
Cette dissémination se fait essentiellement par deux canaux.  Le premier consiste à les rendre accessibles à toutes ces structures, à travers une bibliothèque numérique dont un embryon existe déjà au sein de l’ Oipi. Sur instruction et l’initiative du ministre d’Etat, ministre de l’Industrie, M. Dosso Moussa, il  va être renforcé dans les jours à venir par la création d’un Centre d’appui à la  technologie et à l’innovation (Cati). Ce projet va bénéficier de l’appui de l’Ompi (Organisation mondiale de la propriété intellectuelle).
 Le deuxième volet de la dissémination passe par le renforcement des capacités des chercheurs et des ingénieurs, afin de leur permettre d’exploiter ces informations disponibles. Il faut préciser que le renforcement des capacités se fait déjà à la base par l’ Oipi qui, sur instruction de monsieur le Ministre d’Etat, a entrepris depuis trois ans, de former d’abord les formateurs de nos structures de recherches et d’enseignement telles que l’Institut polytechnique de Yamoussoukro, l’université d’Abidjan et les autres universités intéressées, afin que celles-ci maîtrisent l’interprétation des brevets. La seconde phase, c’est qu’une fois  ces formateurs ont maîtrisé l’interprétation des brevets d’invention, qu’ils aillent restituer cette connaissance aux apprenants que sont les élèves ingénieurs, les élèves techniciens.  De sorte que, nous pensons que si ce projet est mené à terme, des générations d’ingénieurs sortiront de ces grandes écoles en ayant la maîtrise de tel ou tel produit ou tel ou tel procédé,  autour duquel, ils pourront créer une activité économique. C’est cette vision que nous avons appelée l’utilisation stratégique de la propriété intellectuelle.

Qu’est-ce que cela pourra apporter concrètement à la Côte d’Ivoire qui aspire à être émergent à l’horizon 2020 ?
Cela peut nous apporter beaucoup. C’est cette stratégie que la plupart des pays d’Asie ont utilisée pour s’émanciper aujourd’hui.  L’exploitation des brevets de ce point de vue est très importante. J’en profite  aussi pour dire qu’au-delà des brevets qui nous viennent de partout dans le monde, nous avons aussi des compatriotes qui ont des inventions de grande valeur pour lesquelles il y a nécessité de faire en sorte qu’ils puissent les exploiter.
C’est d’ailleurs à ce niveau que se situe le lien entre chercheurs et les projets que Monsieur le Ministre d’Etat a initiés récemment, à savoir l’Agroparc et les technopoles.  Les inventeurs ivoiriens qui ont des brevets intéressants, des inventions qui intéressent le développement de la Côte d’Ivoire pourront aller dans ces centres, faire des prototypes, des expérimentations en vue d’une exploitation à grande échelle. Voici ce qu’on peut dire en quelques mots sur l’exploitation des brevets d’invention.

Toujours dans le même ordre d’idées, dites-nous le rôle spécifique que va jouer l’Oipi dans l’atteinte des objectifs du Président de la République de faire  de la Côte d’Ivoire un pays émergent à l’horizon 2020 ?
La part de l’ Oipi dans cette ambition de faire de la Côte d’Ivoire un pays émergent à l’horizon 2020 découle naturellement de ses missions. Si on ne peut être émergent qu’en étant développé technologiquement, c’est le système de la propriété intellectuelle qui permet à un pays de se développer technologiquement. Car la propriété intellectuelle vient en quelque sorte servir de couronnement au travail de recherche, au travail de créativité de chaque nation. Cela dit, la contribution effective de l’Oipi dans cet ambitieux programme, c’est de faire en sorte que d’abord, notre pays soit à jour dans le domaine technologique. C'est-à-dire que notre pays ne doit pas manquer d’informations technologiques. C’est la raison pour laquelle sur instruction de Monsieur le Ministre d’Etat, Ministre de l’Industrie, l’Oipi a entrepris d’installer un Centre d’appui à la Technologie et à l’Innovation. Son rôle premier sera de rendre accessibles à nos ingénieurs et à nos chercheurs, toutes les informations technologiques disponibles au plan mondial. Et cela dans tous les secteurs d’activité. Suit ensuite, la formation des potentiels usagers à l’exploitation de ces données. Et nous pensons qu’à l’horizon 2020,  comme nous l’avons dit tantôt, si nous réussissons à former trois ou quatre générations d’ingénieurs susceptibles d’interpréter la technologie disponible et de pratiquer localement cette technologie ou fabriquer ces produits, la Côte d’Ivoire sera capable de relever de nombreux défis dans ce domaine.

Est-ce que vous avez les moyens de votre politique ?
 Pour jouer notre rôle d’accompagnateur et  de catalyseur du développement technologique, cela nécessite un certain nombre de moyens. Tout d’abord les moyens humains, ça veut dire qu’il nous faut du personnel  de qualité et du personnel qualifié  dans ce domaine. C’est ce que l’Oipi essaie de faire mais il faut reconnaître que cela n’est pas suffisant parce que notre pays qui a plus de vingt millions d’habitants ne dispose pas d’assez d’ingénieurs brevets. Ce qui n’est pas normal. Pour donner des exemples, vous avez des entreprises en Chine qui à elles seules disposent de près de 5000 ingénieurs brevets. Mais je ne pense pas que la Côte d’Ivoire puisse disposer au plus de 5 ingénieurs brevets. Si nous devons exploiter la technologie disponible dans le monde, il nous faut des ingénieurs capables d’interpréter ces technologies. Comme vous le voyez, du point de vue des moyens humains,  il y a un effort à faire. C’est ce que le Ministère d’Etat, Ministère de l’Industrie a entrepris de faire à travers les actions que mènent l’Oipi depuis trois ans, en s’engageant dans une politique de formation des formateurs. Mais il faut dire que cette mission connaît un ralentissement,  faute de moyens. Comme vous le savez,  la Côte d’Ivoire sort d’une situation difficile et il y a encore beaucoup de priorités. Les moyens dont nous disposons sont encore insuffisants. Mais avec l’engagement et l’appui du Ministre d’Etat Dosso Moussa, nous avons bon espoir que les choses vont s’améliorer. A cela, il faut ajouter qu’il y a encore des réformes institutionnelles à faire.

Concrètement qu’est-ce qui est envisagé pour faire face à ce déficit de moyens ?
A l’instigation et sous la supervision du Ministre d’Etat, Ministre de l’Industrie, lui-même,  un Plan national de développement de la propriété industrielle qui comporte un certain nombre d’actions à mener a été élaboré. Il y en a exactement 54 actions à mener, sur 5 axes stratégiques. L’adoption et la mise en œuvre de ce plan par le gouvernement ferait en sorte qu’un certain nombre de défis qui ont été identifiés pourront être relevés. Le Ministre d’Etat attache beaucoup d’importance à l’adoption de ce plan par le gouvernement. Parce qu’il pourra en lui-même  donner à l’Oipi, les moyens dont il a besoin pour fonctionner pleinement. Pour illustrer cette situation, sans ces réformes, l’Oipi ne peut disposer de ressources financières nécessaires à son fonctionnement. Il faut aussi rappeler que partout dans le monde, aucun office de propriété intellectuelle ne reçoit de subvention de l’Etat. Or,  malheureusement,  chez nous, faute de réformes, c’est l’Etat qui est obligé de financer,  alors que l’office peut et doit s’autofinancer. Il y a donc nécessité de faire évoluer le statut de l’office pour qu’il   puisse mener ces actions d’appui au développement technologique de la Côte d’Ivoire.    

Parlez-nous des cinq axes du plan de développement de la propriété industrielle que vous avez évoqués  plus haut.
 Le Plan national de développement de la propriété industrielle,  comme je l’ai indiqué, est un document qui traduit la vision du Ministre d’Etat, Ministre de l’Industrie et de l’office quant à l’utilisation du système de la propriété industrielle à des fins de développement. Il est articulé autour de 5 axes stratégiques, à savoir la définition d’une stratégie nationale de propriété industrielle. Autrement dit, il est impérieux que notre pays ait une vision de ce qu’il entend faire du système de la propriété intellectuelle en tant qu’outil de développement, et cela est très important. Le deuxième axe est le renforcement du cadre  législatif et réglementaire, puisque pour pouvoir utiliser cet outil de développement, il faut qu’il y ait un cadre juridique approprié. Je peux vous dire par exemple que les pays qui ont réussi à faire de cet outil un élément important de développement, l’ont encadré juridiquement de telle sorte que cela constitue une priorité. Je me permets de citer les Etats-Unis d’Amérique qui ont compris très tôt que le système de la  propriété intellectuelle est un outil extraordinaire de développement, au point même qu’ils l’ont inscrit à l’article premier de leur constitution. Il y a d’autres grands pays qui, rien que pour gérer le système de la propriété intellectuelle, ont trois ministères dédiés. Tout simplement parce qu’il constitue un outil stratégique d’avenir. Le troisième évidemment, c’est la modernisation de l’administration  de la propriété intellectuelle. Si tant est qu’on veut utiliser cela à bon escient, il faut qu’il y ait une administration capable d’accompagner le développement. Cela s’adresse aussi bien à la structure nationale qu’est l’Oipi mais aussi à toutes les  structures qui peuvent être utiles dans l’utilisation de la propriété industrielle. Le quatrième axe concerne la promotion de l’utilisation stratégique de la propriété industrielle par les entreprises. Aujourd’hui, avec une meilleure maîtrise de l’utilisation de la propriété intellectuelle, non seulement les entreprises peuvent faire des économies mais elles peuvent aussi accroître leur capacité de production. Je vous donne deux exemples : aujourd’hui nous avons des entreprises sur place qui vont acheter des produits ou des technologies à l’extérieur, alors même que ces technologies sont dans le domaine public. Alors qu’une politique bien pensée d’intégration aurait permis à ces entreprises, en recourant à des chercheurs locaux, à des ingénieurs locaux, de mettre au point ces technologies qu’on va acheter à l’extérieur alors même qu’elles sont tombées  dans le domaine public, donc gratuites. Voici un exemple d’utilisation stratégique. Cette utilisation gratuite aussi concerne l’Etat lui-même. Vous voyez, notre pays est premier producteur de cacao dans le monde. Mais notre pays n’utilise pas le système de la propriété industrielle pour valoriser ces produits. C’est justement pour combler cette lacune que le Ministre d’Etat vient de soumettre au gouvernement un décret qui a été signé, instituant un Comité national des indications géographiques et des marques collectives. Ce comité va permettre à notre pays d’utiliser des outils modernes pour améliorer la commercialisation de nos produits. Pour traduire en acte ce décret, l’Office a initié un projet qui va permettre son aboutissement dans les années à venir et la commercialisation d’un certain nombre de produits sous des labels comme cela se fait dans la plupart des grands pays du monde. Pour parler de l’exemple le plus connu qui est le vin. Les vins sont vendus sous des indications géographiques, si bien qu’un vin qui est sous indication géographique sera mieux vendu qu’un vin qui ne l’est pas. En Côte d’Ivoire, nous avons des produits locaux tels que l’attiéké, le cacao, le café, le riz des montagnes, le pagne tissé de la région des Lacs. Ces produits, nous pouvons les valoriser et faire en sorte que leurs producteurs gagnent de l’argent pour faire reculer la pauvreté dans le milieu rural. Donc cette utilisation stratégique a été déclinée en plusieurs actions qui doivent être menées aussi bien par l’Etat que par les entreprises. Le dernier acte stratégique, c’est la promotion de la propriété intellectuelle dans le secteur de l’enseignement supérieur et de la recherche. Cet axe est très important dans la mesure où nous avons des centres de recherche performants. Ils  ont des résultats qui malheureusement ne sont pas protégés. Ces résultats sont donc pillés par d’autres. Il importe donc de promouvoir la stimulation de la recherche, mais  dans le système de la propriété intellectuelle, en protégeant les résultats des chercheurs et en mettant à la disposition de ceux-ci l’information technologique nécessaire.  Parce qu’un centre de recherche n’est performant que s’il fait des recherches sur des produits ou domaines qui sont utiles. Autrement dit, il ne s’agit pas de réinventer la roue ou  l’eau chaude. Si nous avons l’information technologique, alors nous allons faire la recherche sur la  partie qui nous fait défaut. On n’investira pas en ce moment, de l’argent pour trouver  ce qui a été déjà   trouvé. C’est la raison pour laquelle,  le Ministre d’Etat a insisté pour qu’on ait ce fonds d’assistance en technologie et innovation. Il  va permettre à nos chercheurs qui veulent faire une recherche  de savoir que dans tel ou tel domaine de recherche,  ce qui a été fait. Avant de commencer ses travaux de recherches pour aller au-delà de ce qui a été déjà trouvé. Voici un peu les 5 axes stratégiques qui sont déclinées en 54 actions. Je puis vous assurer donc que l’Office Ivoirien est prêt à jouer sa partition. Nous disposons de personnel extrêmement compétent, prêt à être utilisé dans le cadre du développement technologique de notre pays.

Quel est l’apport financier de l’Oapi puisque les taxes collectées dans les pays membres sont centralisées à ce niveau ?
Nous appartenons à un système régional qui fonctionne de telle sorte que les structures nationales ne peuvent pas disposer de moyens appropriés pour leur fonctionnement. Car l’Etat a opéré un abandon de ses redevances au profit de l’Organisation africaine. Ce,   au détriment des structures nationales. Si bien que les ressources générées en interne vont au financement de l’Oapi. Alors que les missions de développement technologique doivent être accomplies par les Etats eux-mêmes. Il y a donc nécessité de repenser ce système, et voir comment est-ce qu’on peut équilibrer les choses de sorte que les Etats puissent bénéficier un peu des retombées du travail qui est fait dans les différents offices de propriété.

Un mot sur la contrefaçon. Où en sommes-nous en Côte d’Ivoire ?
Dans notre jargon, la contrefaçon,  c’est la violation d’un droit de propriété intellectuelle. Le phénomène de la contrefaçon est un véritable fléau en Côte d’Ivoire,  dans la mesure où la contrefaçon touche tous les secteurs d’activité. En tant que gestionnaire du système de la propriété intellectuelle, nous avons pour mission d’aider à la lutte contre ce phénomène. L’office mène cette activité de plusieurs façons. La première, c’est d’inciter les créateurs à obtenir un titre de propriété de leur création. Parce que c’est l’élément fondamental. Si vous n’avez pas un titre de protection, vous ne pouvez pas parler de contrefaçon. Le deuxième volet de notre action est une action de conception, d’orientation de la lutte contre la contrefaçon. Cela se traduit par l’élaboration de projets de textes relatifs au renforcement du cadre juridique. D’ailleurs à ce niveau, à l’initiative de Monsieur le Ministre d’Etat, Ministre de l’Industrie, un projet de loi relatif à la protection des droits de propriété intellectuelle dans les opérations d’importation, d’exportation, de commercialisation des biens et services sera bientôt sur la table de l’Assemblée nationale,  puisque ce projet de loi a été validé par l’ensemble des administrations concernées. Et dans ce volet du cadre juridique, ce texte viendra donner les moyens supplémentaires aux forces de l’ordre et à l’administration judiciaire pour mieux réprimer la contrefaçon.  Le troisième volet se traduit en termes de renforcement des capacités.  Il  est  destiné aux structures chargées de la lutte contre la contrefaçon telles que la Police, la Douane, la Justice. A cet égard, au mois d’octobre (du 22 au 24 octobre) l’Oipi en collaboration avec l’Ompi (l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle) va organiser un séminaire régional de formation des magistrats de l’espace Cedeao pour un meilleur traitement des phénomènes de contrefaçon. Au cours de ce séminaire, les opérateurs économiques victimes de ce phénomène auront la parole pour expliquer aux magistrats des différents pays, les contraintes auxquelles ils sont confrontés. Le dernier volet, c’est la sensibilisation de nos compatriotes contre les dangers de la contrefaçon. C’est ce que l’Oipi essaie de faire mais à ce niveau, les moyens de l’Office étant extrêmement limités, l’action de sensibilisation n’est pas beaucoup perceptible sur le terrain. Nous avons donc besoin d’un appui conséquent pour pouvoir sensibiliser aussi bien les consommateurs que les opérateurs économiques aux  dangers de la contrefaçon.

Interview réalisée par David Ya
 
 
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mercredi 12 septembre 2012

Bloguer fait du bien

Un peu plus d'une dizaine de journalistes du quotidien Fraternité Matin ont découvert le plaisir de bloguer au cours d'une formation sur  la création et l'animation de blog. L'information est d'autant capitale que les apprenants n'étaient pas tous intéressés par ce séminaire qu'ils jugeaient éloigné de leurs préoccupations quotidiennes. Mais au fil de la formation, les possibilités offertes par le blog en tant qu'espace de libres échanges les ont séduit. Une grande victoire pour la magie des technologies l'information et de la communication, qui est parvenue en moins d'une semaine, à défoncer cette ligne d'irréductibles des anciennes méthodes d'édition et de  publication de l'information.

D. Ya 

Le CNRA partage son expertise sur le palmier à huile

 La réputation du Cnra  a franchi les frontières africaines


Le Centre National de Recherche Agronomique (CNRA) a pris part du 05 au 06 septembre 2012 au Ghana, à Accra, à une conférence internationale sur le palmier à huile.
Pendant deux (2) jours, une centaine de participants, tous acteurs de la filière palmier à huile venus du monde entier, ont échangé sur les priorités du secteur.

Plusieurs conférences ont été prononcées parmi lesquelles figurent celle du CNRA prononcé par Dr Dr ADIKO Amoncho, Direction des Programmes de Recherche et de l’Appui au Développement du CNRA sur le thème : Développement en matière de production de semences résistantes à la fusariose du palmier à huile : cas du CNRA et de la Côte d’Ivoire.
Selon Dr ADiko Amoncho, le CNRA est venu s’imprégner des réalités en matière de recherche sur le palmier à huile en Afrique et ailleurs notamment en Asie et faire entendre la voix de la recherche agronomique de la Côte d’Ivoire et sa contribution au développement de la culture du palmier à huile en Côte d’Ivoire, en Afrique et dans le monde.

La conférence sur le palmier à huile a permis aux différents acteurs de noter pour ces deux dernières années, la  présence de plus en plus forte des multinationales dans le développement de plantations agro-industrielles de palmier à huile en Afrique. Ceux-ci s’interrogent sur la rentabilité et la sécurisation de leurs investissements en Afrique.
La conférence a permis également de mettre en exergue les problèmes climatiques tels le déficit hydrique et le rayonnement solaire qui ont un impact négatif sur les conditions pour une bonne production de la culture du palmier à huile.
Aussi, il s’est avéré que la tendance actuelle c’est la notion de production durable qui prend en compte la responsabilité civile, sociale et environnementale débouchant sur la certification des normes de production (semences, régimes, huile),

Par ailleurs, l’exposition qui a lieu en marge de la conférence, a permis au CNRA de présenter son expertise en matière de recherche sur l’amélioration de la production du palmier à huile, la production contrôlée de semences de palmier à huile « irholamé » et la lutte contre la fusariose en Côte d’Ivoire.

Il faut rappeler que le CNRA a été certifié Iso 9001 pour son système de production et de commercialisation de palmier à huile de commercialisation.

(Source service communication CNRA)