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mardi 2 octobre 2012

Révolution numérique : l’agonie des médias traditionnels


Les médias modernes impose petit à petit leurs lois et présence

 
D’après les spécialistes de l’industrie des médias, les médias traditionnels, entendez surtout par la, la presse écrite telle qu’elle a toujours existé est condamnée à disparaître. Du reste sous la forme que nous connaissons. L’une des principales causes est qu’elle devient  au fil du temps, de moins en moins compétitive par rapport aux nouveaux  canaux de diffusion de l’information qui ont vu le jour avec la révolution numérique ou l’Internet. Selon le sociologue des médias et auteur de l’ouvrage intitulé La fin de la télévision, édition Le seuil (2006), Jean-Louis Missika . presse est fondée sur trois sources de revenu, trois modèles économiques bouleversés par l’Internet : les  petites annonces pour lesquelles la presse subit la concurrence de sociétés sur Internet comme eBay ou Craig’s List ; la publicité, segment sur lequel domine des géants comme Yahoo! ou Google qui s’emparent de l’essentiel des ressources ; et enfin la vente au numéro qui se heurte aux habitudes de gratuité de l’information des internautes. Ainsi, pour se maintenir les médias classiques ont besoin de gros financements. Lesquels se font rares puisque selon des études, les gros investissements dans ce secteur ne sont pas rentables à court terme. Pourtant les charges de production restent élevées. Par exemple, selon les spécialistes, les investissements en matériels d’impression et l’achat de papier représentent près de 10% des dépenses du journal. S’y ajoute le coût de la production intellectuelle qui s’élève à près de 20% des dépenses totales.
Face à ce défi quasi insurmontable, la timide réaction des groupes de médias traditionnels qui a consisté à s’afficher sur l’Internet n’a pas suffi pour endiguer la dégringolade de leur cote. Au contraire, l’explosion en 2006 des médias citoyens et communautaires tels que les blogs ou des sites comme You Tube, qui affichent gratuitement chaque jour des millions de vidéos postées par les internautes, les médias classiques ont du mal à suivre. Pire encore, les fournisseurs d’accès à l’Internet et les opérateurs de téléphonie mobile se sont invités dans ce marché devenu exigue. Ainsi sur le portail de certains d’entre eux, il est offert aux abonnés, la possibilité d’accéder à un système original d’alerte pour l’actualité. Sans compter des géants comme Yahoo ! qui se sont lancés dans la production de contenu.
A la vérité, pour les spécialistes, cela n’est que l’aboutissement d’un processus dont l’élément annonciateur a été présenté à l’Exposition universelle de New York, en 1939. En effet, d’après Scientific American, « en 1939, à l’Exposition universelle de New York, on pouvait voir l’un des premiers programmes télévisés. Mais le poste de télévision était à lui seul digne d’attention : à la fois radio, magnétoscope et projecteur. Cet appareil illustrait le souhait de fondre tous les médias en une seule entité». C’est donc sans surprise que la première riposte des médias classiques, pour se maintenir, a été de s’approprier ces nouveaux canaux de diffusion de l’information et pour les groupes de presse qui en ont les moyens de nouer des partenariat ou d’acheter des «cybermadias » très connus. C’est le cas du groupe de médias New Corporation qui avait racheté MySpace. Il en est de même pour, The Nework Times, qui a préféré se positionner sur le numérique en définissant une stratégie de marque. «Le quotidien américain met en avant son titre, réputé pour son sérieux et sa rigueur, pour décliner sur Internet, de l’information écrite, sonore, visuelle sous un label éponyme », souligne Jean-Louis Missika. Mais cette option n’est pas à la portée de tous. «Cela exige de lourds investissements (…) indispensables si les médias traditionnels veulent survivre ». Cet avertissement est à prendre au sérieux, même dans les pays africains où les médias classiques semblent avoir encore de beaux jours devant eux.
David Ya


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